
Voyager 1 est une merveille. Lancée il y a 45 ans, la sonde de la
Nasa navigue en dehors de notre système solaire et a gardé le contact avec la
Terre. Mais en ce moment, l’équipe qui gère Voyager 1 est confrontée à un « mystère ». En effet, le vaisseau fonctionne de façon nominale mais
renvoie des données télémétriques étranges.
Le problème provient probablement du système de contrôle d’attitude (AACS)
de Voyager 1, qui gère son orientation dans l’espace et assure que son
antenne pointe vers la Terre. «
Tout porte à croire que l’AACS fonctionne toujours, mais que les
données télémétriques qu’il renvoie ne sont pas valides. Par exemple,
les données peuvent sembler générées de manière aléatoire ou ne
reflètent pas l’état dans lequel pourrait se trouver l’AACS
», a
expliqué le Jet Propulsion Lab de la
Nasa.
Bien que les données transmises n’aient pas de sens, Voyager 1 maintient
une communication claire avec la Terre et le problème n’a pas déclenché de
passage en « mode sécurité ».
Voyager 1 navigue à plus de 23 milliards de km de la Terre
Les sondes spatiales Voyager 1 et
Voyager 2 ont été lancées dans les années 1970. Elles ont depuis bien longtemps
dépassé leur durée de vie prévue. Elles se trouvent toutes deux dans
l’espace interstellaire, ce que Suzanne Dodd, chef de projet de Voyager 1
et 2, décrit comme un «
environnement à haut niveau de rayonnement dans lequel aucun vaisseau
spatial n’a volé auparavant
».
Voyager 1 se trouve à environ 23,3 milliards de kilomètres de la Terre. Il
faut quelques jours pour envoyer un signal et recevoir un retour, ce qui
ajoute à la difficulté de comprendre ce qu’il se passe. La
Nasa doit composer avec un tas d’inconnues. L’AACS est-il responsable ou un
autre système présente-t-il un problème ? Voyager 1 sera-t-elle en mesure
de poursuivre sa mission scientifique ?
Heureusement, des solutions existent. Un correctif logiciel ou un
basculement sur un équipement de secours pourraient être la solution. La
Nasa espère que les deux sondes Voyager continueront à envoyer des données
scientifiques au-delà de 2025. «
un mystère comme celui-ci est normal à ce stade de la mission Voyager
», conclut Suzanne Dodd.
Article de CNET.com adapté par CNETFrance
Image : Nasa/JPL-Caltech
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